AVENIR. Auréolés de leur AOC, les vins de Saint-Pourçain jouent désormais dans la cour des grands. Et toute la profession compte bien le faire savoir. Consommé hier par une clientèle intimiste, le Saint Pourçain est incontestablement un vin qui monte et qu’il faut faire connaître au-delà des frontières du Bourbonnais. Pour cela, Jean-Michel Ferrier, président du syndicat des viticulteurs, s’est largement engagé dans le projet de pôle d’excellence rurale. C’est ainsi qu’il a déposé au nom de l’ensemble de ses confrères un dossier auprès de l’Etat qui  met en évidence de nombreux projets alliant la viticulture et l’économie du tourisme.
Bien ancré dans les valeurs historiques, il a expliqué que le PER placerait l’aire viticole dans l’avenir, permettant notamment la construction d’un laboratoire d'analyses pour améliorer la vinification. Mais aussi la création d'une parcelle de pré-multiplication du cépage tressallier, spécifique au terroir de Saint-Pourçain, et indispensable à l'élaboration des vins blancs. Tout comme la plantation de vignes en terrasse, à proximité des grands axes de circulation, pour mieux identifier le vignoble et la rénovation des cabanes de vignes, patrimoine culturel et témoins des pratiques anciennes. Enfin, pour mieux conjuguer viticulture et tourisme qui sont étroitement liés, il est prévu la réalisation d’une route balisée et la mise en place d’une visite virtuelle du vignoble en trois dimensions. Le message est donc clair, la profession veut jouer au maximum « l’effet AOC », avec raison. Le vin s’il fait partie du paysage ne doit pas être considéré comme un élément banal du paysage quotidien, mais comme une force économique et la transmission d’un savoir-faire de génération en génération.
Un point de vue partagé par les deux parrains du vignoble, Louis Bozon, grande voix de France Inter grâce au « jeu des mille euros » et Pierre-Yves Lorgeoux, Maître cuisinier de France, chef du restaurant le N3 de Vichy.

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