Une nouveauté au pays des Mousquetaires, enfin pas tout à fait, plutôt une mise en lumière d’une eau de vie ancestrale.
AOC. Chacun connaît l’Armagnac, cette eau-de-vie de Gascogne à la couleur ambrée, obtenue par un long vieillissement en fûts de chêne. Mais seuls les habitués l’ont dégustée car de nombreux armagnacais en faisaient pour leur consommation personnelle.
Ce n’est que récemment, mai 2005, qu’elle a reçu une appellation officielle, sous conditions, être issue de la zone Armagnac, de vignes identifiées, conservée dans un contenant inerte et 3 mois de macération. Quant à la mise sur le marché, le décret de juillet 2006 nécessite un agrément par lot, c’est-à-dire que chaque lot fait l’objet d’un prélèvement analysé et dégusté par un jury avant de pouvoir être commercialisé.
La présentation est collective, une élégante bouteille sérigraphiée « Blanche », de type Kendo, chacun se démarquant par son étiquette, le Domaine de l’Espérance en a confié le graphisme au couturier J.-C. de Castelbajac. À ce jour, 25 producteurs en proposent. Les uns travaillent en mono cépage « la folle blanche » pour ses arômes fins et délicats de fruits, c’est le cas de la famille Castarède, du domaine Tariquet et du domaine de Saoubis qui travaille en biodynamique. D’autres, en « baco », car ce cépage apportent plus de gras, donc plus de rondeur en bouche, et est moins fragile, c’est le choix du Château de Millet et du domaine de La Tuilerie. Au domaine de l’Espérance, on associe « folle blanche » et « baco » et le but est de travailler sur le long terme. La famille de Montal travaille « folle blanche » et « ugni blanc », tandis que la maison Samalens et le domaine de Lassaubatju jouent sur les 3 cépages « folle blanche », « baco », « ugni blanc », avec des proportions qui varient selon les années !
Le degré de distillation est supérieur à l’armagnac, il est ramené à un degré variant de 40 à 46° C, pour ne conserver que le fruit et la rondeur.
À l’heure de la convivialité, sur vos buffets de l’été, étonnez vos hôtes en le servant sec et bien frais, ou sur des glaçons ou renouvelez vos cocktails : Stéphane Ciroux, barman à l’Hôtel Scribe à Paris propose le « Latin’Blanche » : 3cl de « Blanche » sur glace pilée- citron vert pilonné- sucre de canne. Mais elle sera appréciée en accompagnement de poisson ou viande fumés, sushi, maki, foie gras et desserts eu citron ou au chocolat.
Alain Dutournier « Carré des Feuillants », trou gascon, « bercé » à la « Blanche » se souvient. Son « coca », c’était 1/5 de « Blanche » avec de la bonne limonade aux agrumes. Il vous le recommande ! En cuisine, il l’utilise où d’autres se servent du cognac, en pâtisserie, elle entre dans la préparation du pastis gascon, il joue en un savant dosage de « Blanche », fleur d’oranger, vanille, mais il faut goûter ses citrons macérés ! À vos papilles !
Disponible en magasin ou sur www.lavinia.fr ou 9 domaines sont référencés.
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http://www.theblanche.com
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