
Interrogés plusieurs fois tout au long de l'été passé, les professionnels du tourisme de la Côte d'Azur se sont d'abord déclarés plutôt optimistes, puis raisonnablement satisfaits de la fréquentation, tout en percevant une baisse pour chacune des périodes mensuelles.
ÉQUILIBRE. Ce sentiment de baisse se trouve confirmé dans certains cas par les statistiques de fréquentation réelle, notamment pour l'hôtellerie (-6 % et 200 000 nuitées perdues entre juin et août), mais globalement il présente un décalage avec la réalité, car au final les flux totaux mesurés apparaissent, tout au moins dans les hébergements marchands, identiques à l'an passé.
En fait, le total des nuitées dans les hébergements touristiques s'avère remarquablement stable, pour le cumul juillet-août, depuis l'été 2005. Les 5 dernières saisons estivales s'inscrivent dans la moyenne historique, en volume de nuitées, inférieures aux années 98 à 2002, mais supérieures à 2003-2004.
Contrairement à ce que l'on envisageait, la "crise" ne s'est pas traduite par un surcroît d'activité pour les campings, gîtes et villages de vacances. Ce sont plutôt les résidences de tourisme qui en ont bénéficié, ainsi que les sites de visite et les activités culturelles et de loisirs, du fait d'une nouvelle tendance à l'allongement des séjours. D'autre part, la clientèle nationale s'est renforcée, tandis que les étrangers sont venus moins nombreux, surtout les Britanniques. Les séjours avion des étrangers ont ainsi reculé de 12 % entre juin et août.
C'est donc l'évolution qualitative (moins d'étrangers, plus de visiteurs à budget moyen, dépensé sur des séjours plus longs, moins de visiteurs avion, descente en gamme pour les séjours hôteliers) qui explique le sentiment de perte, alors qu'en volume la clientèle est venue aussi nombreuse que les étés passés.
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Pour consulter le baromètre tourisme Côte d'Azur d'août 2009 et les dernières tendances statistiques : http://www.touriscope.com/v2/barometre/
(photo Gérard Bernar)