Telle la bataille d’Hernani de Victor Hugo, à quelques unités près, à l’appel de Jean-Luc Petitrenaud, de 100 chefs réputés en 1989, « par un prompt renfort », ce sont près de 300 qui se sont rassemblés, 20 ans plus tard, à Paris sur l’esplanade du Trocadéro et 5 000 dans toute la France !
LECONS. Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, venu couper et partager le gâteau, s’est plu à rappeler «
Vous nous donnez à chacun un plaisir immense, par votre travail associé à celui des filières agricoles, confère à la restauration française la première place ».
Carole Bilger, directrice de la "Semaine du Goût" est heureuse de constater qu’en 20 ans, l’événement ait su grandir et rassembler celles et ceux qui s’interrogent sur le goût, le bien manger, la cuisine durable, tout ce qui fait de la gastronomie française une spécificité non seulement culturelle, mais sociétale…
Après la photo de famille, bon nombre de chefs, sont allés dispenser des leçons de goût dans les écoles, avant le déjeuner à la mairie de Paris, concocté par des élèves du lycée hôtelier René Auffray de Clichy (92), parrainés par le chef 2 étoiles du Ritz, Michel Roth.
Deux chefs du Sud-Est avaient fait le déplacement, Christian Etienne, chef du restaurant éponyme à Avignon et Bruno D’Angelis, chef à l’Hôtel d’Europe à Avignon, qui a dispensé une leçon du goût dans une école parisienne, mais que nous n'avons pas pu suivre. Nous sommes par contre, partis avec Hubert Maetz, chef propriétaire 2 étoiles, de l’Hostellerie de Rosenmeer à Rosheim en Alsace dans une classe de CM1. Après une animation traditionnelle, le chef a fait découvrir les spécialités de sa région, foie gras, kouglof, rappelant que chaque région française avait ses particularités, pour finir par une note ludique et magique du sucre et du chocolat pétillant. Les réactions fusaient : "ça donne des frissons » dit l’un, « vous avez mis de l’électricité » interroge un autre. Une expérience dont ils se souviendront longtemps et qu’ils mettront à profit afin de mériter la toque de chef et le diplôme qui leur a été remis. Une éducation à poursuivre puisqu’une petite fille demandait avant de déguster, si le foie gras n’est pas du porc !
M. C.-G.
En ouverture : les chefs réunis pour la photo de famille, sur l'esplanade du Trocadéro (photo Nicolas Droz)
Hubert Maetz, chef propriétaire 2 étoiles, de l’Hostellerie de Rosenmeer à Rosheim en Alsace dans une classe de CM1 (photo M. C.-G.)