
Comme chaque année, le Conseil interprofessionnel des vins de Provence invite les professionnels au Forum du casino, pour faire le point sur la situation économique et présenter le millésime 2011.
CLIMAT. Hiver pluvieux, printemps chaud et sec, et orages périodiques pendant l’été résument la météo de cette année en Provence. Aucun dégât dû au gel ou à la grêle n’a été à déplorer. La floraison s’est ainsi déroulée dans de bonnes conditions et de façon précoce. Les vendanges ont commencé dès la mi-août pour se terminer vers la fin octobre, avec globalement, une légère avance, en comparaison avec les années précédentes.
TECHNIQUE. Les températures fraîches pendant les vendanges, souvent réalisées la nuit, ont permis de conserver en cave le meilleur des arômes des cépages provençaux. Couleurs et arômes typiques sont sans conteste au rendez-vous. Si les rosés dominent toujours la production, l’année a été favorable à des rouges de très grande qualité.
ROSÉS. Une fois de plus, ce millésime a permis l’élaboration de rosés de qualité. Deux facteurs clés ont été réunis : un bon équilibre entre acidité et alcool et une maturation lente des raisins, ce qui a permis la pleine expression des précurseurs aromatiques. Ainsi, les vins rosés Côtes de Provence 2011 se montrent très expressifs, exaltants des senteurs d’agrumes, de fruits à chairs jaune et rouge. Quelques touches florales complètent ces arômes. La bouche est harmonieuse, à la fois rafraîchissante et gourmande, les robes sont séduisantes : pâles ou claires, rehaussées par une brillance exceptionnelle et des reflets rose à violet très flatteurs.
ROUGES. 2011 se révèle être un millésime particulièrement flatteur pour les vins rouges, puisque ceux-ci dévoilent des tanins déjà très enrobés. Leur robe va du pourpre au violine avec une belle intensité. Ils expriment des arômes complexes de fruits rouges et noirs (griotte, mûres, cassis) mais aussi des senteurs d’aromates (menthe, eucalyptus) ou d’épices fortes (notes poivrées). Comme toujours, un passage en bois renforce la densité de leur robe et l’intensité de leurs arômes qui au-delà des traditionnelles notes de cannelle et de vanille, apporte des nuances de torréfaction ou balsamique.
BLANCS. Subtil équilibre entre finesse et rondeur, les vins blancs Côtes de Provence 2011 exhaleront des notes de fruits exotiques (ananas, litchi), d’agrumes (citron, pamplemousse). Cette palette est complétée par des nuances de fruits mûrs et sucrés (pêche, poire). Enfin, quelques vignerons pratiquent un élevage en bois ou sur lies de quelques mois, ce qui peut apporter plus de corpulence et de rondeurs, leurs arômes s’enrichissant de notes grillées ou d’épices douces (vanille, cannelle).
ÉCONOMIE. La récolte 2011 des Côtes de Provence s’élève à 976 000 hectolitres, soit une augmentation globale d’environ 3,3 % par rapport à l’année précédente. Pour cette nouvelle récolte, le rosé reste bien entendu largement prépondérant avec 89 % du total produit (865 000 hl), pour 8 % en rouge (78 000 hl) et 3 % en blanc (33 000 hl).
A noter : la récolte 2011 en rouge a été plus importante qu’en 2010 de l’ordre de +10 %, ce qui la mène à 78 000 hectolitres (équivalent 10 millions de bouteilles). CIVP

(photos CIVP)