
Déjà propriétaire du château Dalmeran aux Baux-de-Provence, un domaine dont elle a fait un pur joyau, Béatrice Joyce a réhabilité une seconde propriété à Châteauneuf-du-Pape. Avec le même souci de perfection.
DÉFI. Après l’acquisition du Château Dalmeran en 2006, l’esprit avisé de Neil Joyce, l’époux de Béatrice, le conduit également à désirer s’appuyer sur une appellation prestigieuse et mondialement connue, en complément des Baux-de-Provence. Après quelques mois de recherche, le couple évalue l’immense potentiel d’un domaine aux confins de l’appellation Chateauneuf-du-Pape. Un nouveau défi qu’il relève avec brio. Après d’importants travaux, le domaine de la Glacière, rebaptisé la Célestière entame sa nouvelle vie par des travaux importants et un chai ultra performant pour vinifier, assembler et élever son premier millésime : 2009.

Béatrice et Neil JoyceLa Célestière se compose de 14 hectares dont 10 sont classés en Châteauneuf-du-Pape, le reste étant classé en vin de Pays du Vaucluse.
La parcelle principale d’un seul tenant de 9 hectares, La Croze, s’étale à la limite occidentale de l’appellation, à 30 mètres d’altitude. Exposée sud-sud-est, elle constitue un trésor de vieilles vignes de grenache, presque centenaires puisque plantées en 1918, et taillées en gobelet conformément au cahier des charges de l’appellation. Une parcelle de 25 ares de syrah, elle aussi idéalement située, est venue agrandir le domaine dont l’âge moyen des vignes atteint 35 ans. Pour compléter leurs cuvées et donner davantage de complexité à leurs assemblages, Béatrice Joyce achète également des raisins, du mourvèdre, de la syrah et du grenache auprès de deux vignerons partenaires qui partagent leur même vision exigeante des vins et sont en conversion biologique.
Afin de préserver ce terroir exceptionnel et de donner aux vins le maximum de pureté d’arômes et de profondeur, le vignoble est désormais cultivé en agriculture biologique et devrait obtenir son agrément à l’horizon de 2012. Comme pour le domaine Dalmeran, c’est à l’excellent vinificateur et directeur technique, Arnaud Ferrier, qu’a été confiée la conduite de la Célestière.
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