La coutume, bien installée, veut que le vainqueur du dernier challenge en date choisisse la station d’accueil du prochain. Arrivé en tête de la course l’hiver dernier à L’Alpe-d’Huez, Édouard Loubet, chef de « La Bastide de Capelongue » - deux étoiles Michelin - dans le Luberon, rêvait de voir cette 5e édition se disputer dans ses chères montagnes des Aravis…
En ouverture : Édouard Loubet et le trophée, œuvre de Pierre Margara
COMPÉTITION. Un vœu désormais exaucé, doublé d’un record pour cette édition bornandine qui aura réuni plus d’une quarantaine de chefs à skis. Du jamais vu depuis la création de ce rendez-vous vitrine de l’exception gastronomique française.
Profitant de conditions de rêve - neige fraîchement tombée et soleil radieux – les chefs auront, avant même de chausser les skis, enchaîné les temps de convivialité avec, pour fil rouge, la découverte des produits du terroir. Après une dégustation des vins de Savoie en présence des vignerons mardi soir, c’était au tour des producteurs de reblochon fermier, fleuron de la production agro-pastorale locale, d’entrer en scène lors du dîner officiel concocté par Édouard Loubet en personne, secondé pour l’occasion par les restaurateurs du Grand-Bornand.
De quoi recharger les batteries avant la compétition de ski du lendemain, disputée au sortir d’un petit-déjeuner marqué, cette fois, par la présence des boulangers du cru venus proposer à la dégustation leurs plus singulières spécialités, à l’image du fameux bescoin.
Au final, c’est donc Édouard Loubet, d’autant plus motivé qu’il courait, pour ainsi dire, à domicile et coaché par Tessa Worley, championne du monde 2013 de slalom à la tête de l’escadron de champions du Grand-Bornand, qui s’est imposé en décrochant le meilleur temps au classement généraldevant Christophe Aribert, arrivé 2e, et Emmanuel Renaut, chef 3 étoiles des « Flocons de Sel », à Megève, classé 3e.
Il conserve ainsi le trophée, véritable dentelle de marbre née de l’imagination du sculpteur Pierre Margara, et aura donc à nouveau l’insigne honneur d’œuvrer aux destinées de l’événement l’hiver prochain, en commençant par désigner sa nouvelle terre d’accueil...
(photos J.M. Favre)
Publié le 20 avril 2015