HISTORIQUE. D’emblée, il se murmure, côté potins, que les calissons, gourmandise à base de pâte d’amandes tiendraient leur nom d’un coteau de Calissanne autrefois planté d’amandiers. Pour l’heure, vignes et oliviers se disputent ce coteau ensoleillé.
Fort d’un passé qui remonte au IVe siècle avant notre ère, d’une construction du château actuel au XVIIe par un parlementaire de la Cour d’Aix et d’une grande activité aux XIXe et XXe, c’est en 2001 que Philippe Kessler achète le Château Calissanne. Il restructure le vignoble et les oliviers, agrandi et modernise la cave de vinification et les chaix de vieillissement afin d’améliorer la qualité des vins. Sa famille, en particulier Sophie, son épouse, poursuit la mise en valeur des 2 vignobles, Château Calissanne et la récente acquisition, en AOC Châteauneuf-du-Pape, Domaine des Rélagnes. Ainsi, des refroidisseurs de vendanges permettent de récolter toute la journée sans problème et, « le froid, c’est le fruit », confie Virginie Amat ; de même le pressoir pneumatique sans azote ou gaz carbonique, à l’abri de l’air donne un jus très clair, peu oxydé qui garde le fruit et permet de gagner en subtilité aromatique, l’objectif et la caractéristique du Château Calissanne.
Un sol brun, caillouteux et filtrant, sur colluvions calcaires urgoniens , en pente douce est bien adapté à la culture de la vigne et  vingt cinq parcelles plantées des onze cépages participant à l’élaboration des vins du château, syrah, cabernet-sauvignon, mourvèdre, grenache, cinsault et carignan pour les rouges et rosés ; rolle, clairette, ugni et sémillon pour les blancs.

DÉGUSTATION. En apéritif, nous avons pu apprécier le Château Calissanne rosé, issu d’un assemblage de grenache, syrah et une pointe de cabernet-sauvignon, il présente des arômes de fruits rouges, groseille et framboise avec des notes de pêche et d’abricot et une bonne longueur en bouche.
Sur une cassolette d’écrevisses à la provençale, toutes les saveurs du Sud en bouche avec la finesse du crustacé d’eau douce, choisi par Philippe Faure Brac pour s’allier au Clos Victoire blanc 2008, un assemblage de sémillon et de rolle, caractérisé par sa fraîcheur, sa finesse, son gras en bouche et ses goûts de miel, amande, noisette et vanille.
Sur une estouffade de bœuf aux olives, toute la Provence traditionnelle, puisque réminiscence d’une recette de la grand’mère de Philippe Faure Brac, qu’il a associé à 2 vins rouges qui accompagnent bien des viandes rouges en sauce ou même gibiers ou fromages. Clos Victoire rouge 2006, produit de vieilles vignes (30 ans), en vendanges manuelles et petits rendements, 60 % de syrah, 40 % de cabernet-sauvignon, des fruits très mûrs en bouche, violette, mûre, laurier, menthe, une bonne longueur en bouche ; Rocher rouge 2004, mourvèdre complété d’une touche de syrah (4 %), un vin typé, élégant  concentré et rond en bouche avec des notes de framboise, d’épices, de sous-bois, de tabac et de musc, un côté animal précise Philippe Faure Brac.
Sur une poire rôtie à la crème d’amande, sauce au vin rouge, le Château Calissanne rouge, «l’ image » de l’exploitation, un assemblage de grenache, syrah et cabernet-sauvignon, un vin caractérisé par sa rondeur, sa fraîcheur, et son fruité en bouche avec des notes de griotte, menthe et chocolat noir.
Mais le Château de Calissanne, c’est aussi 50 hectares d’oliviers classés en AOC Aix-en-Provence, regardant vers la montagne Sainte-Victoire où deux variétés cohabitent, l’aglandau et la salonenque.
Ainsi, de la fameuse « trilogie méditerranéenne » pour l’équilibre alimentaire, le Château Calissanne produit l’huile et le vin, ne manque que les céréales ! M. C.-G.

• Château Calissanne
RD10 – 13680 Lançon-de-Provence. TÉL. (0)4 90 42 63 03
contact@calissanne.fr
http://www.calissanne.fr

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