CÉPAGES. Pour ce tout premier millésime, 400 hectolitres de blancs ont été revendiqués en AOP Gigondas (source : déclarations de récolte et casier viticole informatisé (CVI)).

Si les blancs ne représentent que 12,36 hectares sur les 1 100 en production, « c’est déjà plus que le rosé » constate Louis Barruol, le président du syndicat des vignerons qui anticipe a minima un doublement des surfaces plantées dans les prochaines années.

La clairette blanche, variété reine du Gigondas blanc — à hauteur de 70 % minimum de l’encépagement et de l’assemblage selon le cahier des charges —, a trouvé à Gigondas sa maison. Messagère fidèle, elle transcrit le terroir gigondassien où le calcaire sert de trait d’union à une mosaïque de sols complexes et variés. La clairette blanche est vinifiée seule ou en assemblage avec les cépages traditionnels de la région rhodanienne présents à Gigondas : bourboulenc, clairette rose, grenache blanc et gris, marsanne, piquepoul blanc ou encore roussanne. Deux variétés dites accessoires, le viognier et l’ugni blanc, ne peuvent dépasser les 5 % de l’encépagement. 
Excellente traductrice de son terroir, la clairette constitue aussi un cépage délicat, sensible à l’oxydation, qui nécessite beaucoup d’attention et de précision en cave. 

La clairette apporte ossature et structure au vin, les cépages complémentaires enrichissent l’aromatique de notes florales, de fruits exotiques ou d’agrumes.

La texture en bouche des vins est aérienne, dense ou soyeuse selon la nature du sol. Partout, ils se caractérisent par une fraîcheur qui les distingue dans le Rhône méridional.

Ces vins fins et structurés possèdent un degré alcoolique naturellement bas et une grande aptitude à la garde.



(photos AOP Gigondas)



Publié le 27 mai 2024



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