22e année - N°927 - 7 avril 2025

Balicco

Et si une part de la cave de la très célèbre « Tour d’Argent » migrait dans la vôtre ?

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C’est chose possible grâce à la vente aux enchères organisée par la maison Piasa, une des grandes sociétés de ventes volontaires en France, les lundi 7 et mardi 8 décembre prochain aux salons Hoche à Paris.

BOUTEILLES.
L’histoire de la Tour d’Argent remonte au XVIe siècle. En 1582, Rourteau, un hôtelier fonde entre Seine et couvent des Bernardins, une auberge élégante, de style Renaissance, en pierre claire de Champagne, pailletée de mica, qui lui vaudra son nom, pour recevoir les seigneurs d’Henri IV, las de hanter les tripots et coupe gorges.
Très vite, elle devient le lieu à la mode, des festivités élégantes, du bien vivre et du bien manger et du raffinement. Le Roi y découvre même « la fourchette », à la table voisine de la sienne, des Vénitiens piquent leur viande avec de petits instruments pointus, au manche finement ciselé, tout droit sortis d’un écrin. Séduit, il s’informe et ordonne d’en commander. Elles n’avaient à l’époque que 2 dents ! 
Dès cette époque la spécialité de préparation de volaille, la célèbre « poule au pot » vaudra à Rourteau le titre de « cuisinier-oyer-traiteur » et à la Tour ses armoiries telles qu’en ce jour. Dès lors à part un triste épisode de saccage et fermeture, après un classement « biens d’émigrés » en 1789, et un second à la guerre de 1914, la Tour retrouve son prestige sous l’Empire, et au XXe siècle Frédéric, l’ancien Maître d’Hôtel, la rachète. Personnalité à qui l’on doit « Le canard » ! Il cuisine en redingote et pour les clients célèbre, découpe le volatile, à bout de fourchette, sans lui faire toucher le plat, et lance la tradition de numéroter chaque canard sacrifié !
la_tour_d_argent.jpgLa réputation  s’essouffle et sans la reprise de la famille Terrail, André en 1910 et en 1936, se rehausse d’un 6e étage qui donne cette vue imprenable sur le vieux Paris de Notre-Dame et ainsi se forge la destinée de la Tour, innover sans renier le passé séculaire. Principe partagé par son fils Claude qui fait redessiner la façade du restaurant, crée le petit musée de la table au lieu et place de l’auberge de Rourteau, s’ouvre à l’international avec des restaurants à New York et Tokyo dont une seconde « Tour d’Argent » et, face au restaurant parisien, une boutique, les Comptoirs de la Tour d’Argent.
C’est pourquoi, tout naturellement, André Terrail, actuel président de la Tour depuis le décès de son père, en 2006, adapte sans relâche, son établissement aux besoins d’une clientèle en évolution constante.
Pour l’heure, c’est de la cave, dont il s’occupe de faire évoluer le stock, avec l’aide de David Ridgway, son chef sommelier, qui confie, pour la vente de 18 000 bouteilles parmi les 450 000 actuellement en cave, « pour moi, la comparaison la plus simple est celle de la vigne, car pour que la vigne repousse avec vigueur, il faut la tailler ».
la_tour_d_argent_cave.jpgCette sélection des 18 000 bouteilles symbolise « la cave idéale », la vente proposant de grands crus en provenance de chacune des régions viticoles de France. Il y en a pour toutes les bourses, les estimations allant de 10 à 3 000€.







La cave
de
La Tour
d'Argent














la_tour_d_argent_david_ridgway.jpg











David
Ridgway
présente
la bouteille
la plus
ancienne
de la vente,
la fine
champagne
Clos du
Griffier
(1788)



La plus ancienne, lot n°807, une fine champagne, Clos du Griffier 1788, formé de 3 bouteilles dont la première sera vendue au profit de l’association Petits Princes, qui réalise les rêves des enfants gravement malades. M. C.-G.

• Liste des lots sur http://www.piasa-latourdargent.fr, et, où que vous soyez, en France ou à l’étranger, vous pouvez porter les enchères, en donnant un ordre d’achat à l’étude au (0)1 53 34 10 10 ou auprès des experts messieurs  de Clouet (0)6 05 67 03 73... et gagner ainsi une petite part de rêve !

En ouverture : sélection de grands crus proposés à la vente, de gauche à droite, une bouteille de Château Mouton Rothschild, 1970 (estimation 130 - 150€), un magnum de Petrus, 1983 (estimation 900 - 1 000€), une bouteille de Vosne Romanée Jayer, 1988 (estimation 2 500 - 3 000€ les 6 bouteilles), une fine champagne Clos du Griffier, 1788 (estimation 2 500 - 3 000€), une bouteille de rhum Bally, 1947 (estimation 250 - 300€), une bouteille de Cheval blanc, 1928 (estimation 700 - 800€)

(photos Piasa - La Tour d'Argent)


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